L’art dans les lieux publics

JOURNÉES D’ÉTUDES
L’art dans les lieux publics : création, destruction – Approches pluridisciplinaires
Journées d’études organisées par le Projet ANR LIBEX « Liberté de conscience, liberté d’expression et liberté de création : recherches interdisciplinaires en diachronie et synchronie »
En collaboration avec le Musée International des Arts Modestes de Sète

Dates : 25 et 26 mai 2023
Lieu : campus de Jacob-Bellecombette, amphithéâtre 19 000
Entrée libre en présentiel/ Inscription obligatoire en visio

Contexte et positionnement du projet

L’art se manifeste sous différentes formes dans les lieux publics : il peut s’agir de sculptures, de statues, de performances, de street art, d’œuvres classiques ou contemporaines, permanentes ou éphémères, dans le cadre d’expositions, de manifestations, de commandes, de dons, ou d’expressions spontanées d’artistes. Quant aux lieux publics, il faut ici entendre ceux qui relèvent essentiellement du domaine public, ouverts au public, ou affectés au service public. Dès lors, il convient de s’interroger sur les liens entre les deux et sur les contours, et les limites de la liberté d’expression et de création.

En effet, l’œuvre ou la performance qui s’extériorisent dans l’espace public sont nécessairement soumises aux regards des passants et des citoyens, qui n’ont pas toujours voulu y être exposés, à l’inverse d’une exposition ou d’un musée qu’ils auront choisi d’aller voir. Or elles sont susceptibles, volontairement ou non, de provoquer des émotions, des émois, des réactions plus ou moins vives, des polémiques, allant même jusqu’à des destructions des œuvres, dans la longue tradition de l’iconoclasme. Toutes ces manifestations soulèvent alors un problème majeur : dans quelle mesure l’art dans les espaces publics peut-il conduire à des formes de censure voire d’auto-censure ? Comment se manifeste l’art dans les lieux publics, à travers quels supports et de quelles manières, et comment la liberté de création artistique s’extériorise-t-elle alors dans ces espaces ? Quelles sont les règles, en termes de droit de propriété, de financement, mais aussi quelles sont les limites imposées aux artistes ? Surtout, quelles analyses peut-on porter, au-delà de la création artistique, sur leur destruction, comme dans les déboulonnages de statues, les saccages et les actes de vandalisme, voire des autodestructions ? Qui est responsable, qui doit réparer, et surtout, la destruction peut-elle faire partie de l’œuvre elle-même, ou constitue-t-elle déjà une forme de censure voire d’auto-censure ?

Description scientifique du projet

Les journées d’études LIBEX aborderont, d’un point de vue méthodologique, ces questions dans une démarche pluridisciplinaire. Des universitaires issus de différentes sciences sociales (droit, littérature, sciences du langage, histoire, histoire de l’art, sociologie) combineront leurs approches à celles de professionnels, et notamment des artistes. L’un des objectifs de ce colloque est en effet d’apporter une vision pratique et des pistes de réponses à des problématiques denses et actuelles concernant les contours de la liberté d’expression et de création et de ce qui constitue ou non de la censure ou de l’auto-censure.

Comité d’organisation

Clément Benelbaz (CERDAF), Manon Séréni (CERDAF), Dominique Lagorgette (LLSETI), François Le Foll (LLSETI), Laurie Raymond (LLSETI)

Contact : gestionnaire-cerdaf@univ-smb.fr

+ D’infos : affiche et programme