29 novembre 2018
12h30 – 15h30
Amphi 1 – Campus de Jacob Bellecombette

Entrée libre

Soleil trompeur, de Nikita Mikhalkov (1994)

Grand Prix du Jury – Cannes 1994 et Oscar du meilleur film étranger 1995.

En Union soviétique, pendant l’été 1936, le commandant de l’armée rouge Seguei Petrovitch Kotov, sa femme Marusia et sa fille Nadya profitent de leurs vacances en famille. Un ancien amour de Marusia, disparu depuis 13 ans, refait surface soudainement à la datcha familiale. Il est accueilli chaleureusement, mais il a un programme secret…

Nikita Mikhalkov : « Mon film est dédié aux victimes, à tous ceux qui ont été brulés par le « soleil trompeur » de la révolution »

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CONFÉRENCE – DÉBAT

Date : lundi 19 novembre 2018 / de 12h à 13h30
Lieu : campus de Jacob-Bellecombette, Amphithéâtre 3

Conférence ouverte à tous et toutes, organisée par Salomé Gavairon, étudiante en 3ème année de droit.

Intervenante :

  • Mme Jane Canet-Fischer, avocate pénaliste de 1977 à 2010 et auteure de « Mais comment pouvez-vous les défendre ? »

Cet ouvrage se veut une réponse à la question que des milliers de personnes se posent :  »Mais comment peut-on les défendre ? »

Il y a dans ce questionnement de l’indignation, de la crainte, une incompréhension des motivations de l’avocat, des décisions rendues, et des réponses apportées par les politiques.

Qui sont ces hommes qui ont tué, violé, braqué ? Et pourquoi ont-ils agi ainsi ? Sont-ils curables ? Comment protéger nos enfants et en même temps ne pas oublier que l’auteur d’un crime reste un homme qui doit retrouver un chemin vers plus de dignité et de conscience ? Peut-on lutter contre la récidive et favoriser la réinsertion ? S’il y a des responsables autres que les auteurs d’un crime, qui sont-ils ?

Cet ouvrage tente d’apporter des réponses à toutes ces questions, et des solutions, avec une approche autre que celle enseignée dans les universités.

Cette première conférence (d’un cycle de trois), permettra à Mme Canet-Fischer d’expliquer comment et pourquoi elle a écrit ce livre et de répondre aux questions des étudiants et étudiantes.

Contact : salome.gavairon@etu.univ-smb.fr

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15 novembre 2018
12h30 – 15h30
Amphi 1 – Campus de Jacob Bellecombette

Entrée libre

Trafics, de Julien Johan et Frédéric Ploquin (2018)

Dans Trafics, Frédéric Ploquin et Julien Johan donnent la parole aux trafiquants d’hier et d’aujourd’hui. «Le trafic de drogue, ce sont les trafiquants qui en parlent le mieux», confie Frédéric Ploquin. «Cela fait trente ans que je travaille à la fois sur la police et le banditisme, et dans ce film, je crois qu’en donnant la parole à des représentants de ces deux mondes on parvient à proposer quelque chose de nouveau». Et en effet, le résultat de cette enquête au long cours – un an de préparation, un an de tournage et un an de montage – est saisissant.

Au fil des trois volets (Le Temps des pionniers, Les Routes de la cocaïne et Sur la piste de l’argent sale), un panorama exceptionnel de l’histoire du trafic de drogue est dressé. Depuis la fameuse French connection jusqu’aux caïds des banlieues françaises d’aujourd’hui, en passant par la Colombie, terrain de jeu de plusieurs Français spécialisés dans le commerce de la cocaïne. Sans oublier le problème numéro un des narcotrafiquants : le blanchiment de leurs fonds.

Frédéric Ploquin souligne ce qu’il a découvert en enquêtant. «J’ai compris des choses sur le système bancaire international. Je ne m’attendais pas à ce qu’il existe autant de banques à travers le monde prêtes à accepter l’argent de la cocaïne, raconte-t-il. De plus, j’ai pris conscience un peu plus encore que les caïds des banlieues françaises sont passés depuis longtemps des barrettes de shit à la tonne de cocaïne. Ces nouveaux parrains sont inscrits dans la tradition française du trafic de stupéfiants. Je ne mesurais pas à quel point le milieu corso-marseillais, celui de la French connection, avait ouvert, avec l’héroïne, les routes du commerce de la drogue encore utilisées aujourd’hui pour la cocaïne.»

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Discussion autour de l’affaire Jacqueline Sauvage – La légitime défense et les jurés d’assises
CONFÉRENCE – DÉBAT

Date : mardi 20 novembre 2018 / de 17h30 à 20h00
Lieu : campus de Jacob-Bellecombette, Amphithéâtre 19 000

Intervenants :

  • Maître Patricia LYONNAZ. Avocat, membre du conseil de l’Ordre, ancien Bâtonnier de l’Ordre des avocats d’Annecy et membre de la Conférence des Bâtonniers.
  • Monsieur François BESSY. Président de la cour d’Assises de Savoie et de la cour d’Assises de Haute-Savoie.
  • Présence d’un Procureur sous réserve de confirmation.

L’affaire Jacqueline Sauvage, survenue en 2012, est consécutive au meurtre de Norbert Marot, abattu de trois coups de fusil dans le dos par sa femme.

La défense plaidera l’acquittement en soutenant qu’en tant que victime de violences conjugales durant 47 ans, Mme Sauvage se devait de bénéficier d’une cause d’irresponsabilité pénale : la légitime défense différée.

Dans une « Lettre à Madame Jacqueline Sauvage » l’avocat général de l’affaire déclarera à ce sujet que la légitime défense, « même « différée », (…) ne pouvait justifier [votre] ce comportement ».

En effet, en l’état actuel du droit, la légitime défense suppose une riposte proportionnée à la gravité de l’atteinte mais surtout concomitante c’est-à-dire immédiate.

Mais alors, qu’est-ce que la légitime défense différée ? La création et l’intégration de ce concept au droit positif est-il souhaitable et envisageable en France ?

Le principe d’application stricte de la loi pénale en France expliquera la condamnation de Jacqueline Sauvage à 10 ans de réclusion criminelle. En première instance, par six jurés et trois magistrats professionnels mais également en cour d’Assises d’appel, par neuf jurés et trois magistrats professionnels.

A l’aube de l’expérimentation des tribunaux criminels, la place de ces jurés n’est-elle pas totalement remise ou à remettre en cause ? Finalement, sont-ils qualifiés pour appréhender des concepts juridiques ?

Suite à la médiatisation excessive de cette affaire ainsi qu’aux différentes manifestations, François Hollande accordera une grâce présidentielle partielle à Jacqueline Sauvage le 31 janvier 2016 puis, le 28 décembre 2016, une grâce présidentielle totale.

Si cette affaire ultra médiatisée à relancé de nombreux débats, il semble qu’ « ériger [votre] ce comportement comme la solution pour lutter contre les violences intolérables faites aux femmes, c’est se tromper de cas pour illustrer une cause supérieure » et peut être prendre le risque d’effectuer un « retour brutal à une justice privée » des citoyens ?

Contact : association.master2dj@gmail.com

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08 novembre 2018
12h30 – 15h30
Amphi 1 – Campus de Jacob Bellecombette

Entrée libre

Tous au Larzac, de Christian Rouaud (2012)

Ils auraient du perdre, ils gagnèrent : la lutte des paysans du plateau du Larzac contre leur expulsion et l’extension du camp militaire annoncée en 1971 par le ministre de la défense Michel Debré prendra fin exactement 10 ans plus tard par la victoire de leur revendication. Ce résultat improbable s’explique en partie par la nature de la lutte, sa signification bien au-delà de son objet même, et les moyens qui furent employés.

En donnant la parole aux principaux acteurs de l’époque, après son documentaire sur la grève des ouvriers de l’horlogerie de l’usine LIP à Besançon durant la même période, le réalisateur Christian Rouaud apporte une nouvelle pierre décisive à la construction de la mémoire politique de la France de la fin du XXe siècle. Il nous permet surtout de comprendre pourquoi cette résistance citoyenne est devenue et restera longtemps encore emblématique.

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