CONFÉRENCES – DÉBATS
Dans le cadre du projet IUF « Standardisation de la Réparation du Dommage Corporel », sont régulièrement organisés des Déjeuners du droit du dommage corporel.

Entre 12h30 et 13h30, des universitaires ou des praticiens exposeront une pratique professionnelle, une publication, un projet de recherche, et en débattront avec les participants.

Date : Lundi 3 avril 2023, de 12h30 à 13h30, en visioconférence

  • Conférence 23 / Les accidents du travail et les maladies professionnelles sur la scène judiciaire. Focus sur la faute inexcusable.

En mars 2022, Delphine Serre, Xavier Aumeran et Morane Keim-Bagot rendaient un rapport à l’IERDJ intitulé « Les accidents du travail et les maladies professionnelles sur la scène judiciaires. Pratiques de jugements et inégalités ». La recherche avait pour point de départ la volonté d’analyser ce contentieux particulier de la sécurité sociale, confié aux tribunaux des affaires de sécurité sociale (TASS), devenus pôles sociaux des tribunaux judiciaires spécialement désignés. La démarche, inédite, consistait à mêler les regards du sociologue et du juriste sur ce contentieux méconnu et peu valorisé. Il s’agissait de mettre au jour le rôle de l’institution judiciaire dans la reconnaissance et la réparation des atteintes à la santé d’origine professionnelle que ce soit par le biais de la législation sur les risques professionnels ou de la faute inexcusable. La volonté était d’éclairer ce que les contentieux de la sécurité sociale, particulièrement celui des risques professionnels, représentaient statistiquement, subjectivement et professionnellement pour les différents acteurs impliqués. Nous souhaitions aussi saisir les conditions d’application et d’interprétation du droit pour poser la question de son effectivité et de l’équité de sa mise en œuvre. Dans ce cadre, le contentieux de la faute inexcusable de l’employeur, en raison de ses enjeux financiers et humains, mais également parce qu’il relève de l’appréciation souveraine des juges du fond est très rapidement apparu comme un terrain d’étude à privilégier et fait l’objet des chapitres 6 et 7 du rapport.

Le déjeuner sera l’occasion de revenir sur les résultats saillants de la recherche en la matière.

 

 

Morane Keim-Bagot est professeur de droit privé à l’Université de Strasbourg. Elle est responsable du M2 Droit social interne, européen et international. Ses travaux de recherche portent sur le droit du travail et le droit de la sécurité sociale tout particulièrement le droit des risques professionnels

 

 

 

 

 

Ressource : Le rapport dont il sera question est en ligne. [cliquez ici]

Support de présentation : [cliquez ici]

Affiche : [cliquez ici]

Revoir :


Contact :
Christophe Quézel-Ambrunaz

CONFÉRENCES – DÉBATS
Dans le cadre du projet IUF « Standardisation de la Réparation du Dommage Corporel », sont régulièrement organisés des Déjeuners du droit du dommage corporel.

Entre 12h30 et 13h30, des universitaires ou des praticiens exposeront une pratique professionnelle, une publication, un projet de recherche, et en débattront avec les participants.

Une attestation de présence sera remise aux participants.

Date : Mardi 14 mars 2023, de 12h30 à 13h30, en présentiel (Chambéry), et en visioconférence

 

Les professeurs de l’Université Laval sont en grève. Selon les règles québécoises, le professeur Gardner n’a pas le droit de donner de conférence pendant la durée du mouvement social.

 

  • Conférence 22 / Regard critique sur la permanence de la faute en droit français

La faute n’est plus, depuis longtemps, une notion consubstantielle à la responsabilité civile. A fortiori, son rôle devrait être encore plus limité dans le domaine de la réparation des dommages corporels. Pour autant, les Français ne parviennent pas à extirper cette notion du droit positif comme des projets de réforme et la développent en l’affublant de différents épithètes (faute caractérisée, faute inexcusable…). La notion de faute de la victime, à elle seule, explique la portée au final limitée du principe de la réparation intégrale, y compris dans des régimes de responsabilité où la faveur pour les victimes est affirmée. Les solutions dégagées en matière d’accidents de la circulation – avec des degrés selon la qualité de la victime – et dans des régimes d’indemnisation reposant sur la solidarité nationale, génèrent du contentieux là où il était question de l’éviter.

Faut-il voir dans cette permanence de la faute en droit français des considérations de morale ? Une crainte de dérive budgétaire du système d’indemnisation ? Daniel Gardner, professeur de droit québécois spécialisé en responsabilité civile et en dommage corporel, offre un regard critique sur cet aspect du droit français.

 

 

Daniel Gardner est professeur titulaire à la Faculté de droit de l’Université Laval, Québec, où il enseigne le droit des obligations. Il est l’auteur notamment de l’ouvrage Le préjudice corporel dont la 5e édition est en préparation. Spécialiste des questions touchant l’évaluation des dommages et les régimes étatiques d’indemnisation, il a publié quelques textes dans des revues et ouvrages européens, en plus d’intervenir de manière régulière dans des programmes de Master à Chambéry et à Rennes.

Daniel Gardner réalise actuellement un séjour de recherche à l’Université Savoie Mont Blanc.

 

 

 

 

 

Affiche : [cliquez ici]

Contact :
Christophe Quézel-Ambrunaz