La comparution immédiate : juger vite, juger mieux ?

CONFÉRENCE/DÉBAT

« La comparution immédiate : juger vite, juger mieux ? »

Intervenants:

  • Maître METRAL Philippe. Avocat au barreau d’Annecy. Membre du conseil de l’Ordre. Responsable de la commission pénale et droits de l’Homme.
  • Monsieur GAUVIN Fabrice. Vice-Président Placé près le Premier Président, Cour d’appel de Chambéry.
  • Monsieur FILLIARD Pierre. Représentant du syndicat de la Magistrature

La comparution immédiate (CI) est ce qu’on appelait autrefois « le flagrant délit », une sorte de justice accélérée. S’il est important de réagir à cette « machine à emprisonner » comme la qualifie le sénat, c’est que les chiffres nous y obligent. La comparution immédiate, c’est dans 70% des cas un peine de prison ferme, quand 70 000 personnes sont incarcérées en France pour 59 765 places au 1er janvier 2018. C’est également un nombre de jugements qui augmente sans cesse, passant de 31 693 comparutions immédiates en 2001, à 49 220 en 2016. C’est enfin un temps moyen d’audience de 29 minutes pour une peine pouvant aller jusqu’à 10 ans de prison ferme.

Comment une procédure initialement exceptionnelle est-elle devenue la norme? Comment ces chiffres ne peuvent-ils pas être alarmant sur la situation carcérale française ? Quels regards les professionnels de la justice portent-ils sur cette procédure ? Quelles solutions ?

Le 19 février 2018, c’est 26 associations formant le collectif « Justice Prison » qui dénonçaient cette procédure dans les locaux de la ligue des droits de l’homme à l’aube du projet de réforme de la Justice par Mme Nicole Belloubet.

La comparution immédiate multiplie par 8,4 la probabilité d’un emprisonnement ferme et c’est indéniablement un fait problématique.

Date : mercredi 16 mai 2018 / 19h30 – Durée : 2h
Lieu : espace Yvette Martinet, 15 avenue des îles, 74000 Annecy [ici]
Prix : prix libre. Bénéfices reversés à l’association GENEPI
Public : accessible à tous
Contact : Anais ROGER